HLP - Méthodologie
LA QUESTION DE REFLEXION :
L'exercice est relativement libre. Il n'y a pas de forme préconisée. Mais voici ce qui est attendu (texte officiel) :
« pour ce qui concerne la « question de réflexion » ou « essai », littéraire comme philosophique, la compréhension du sens de la question posée et de ce qui la justifie, ainsi que la rigueur de la réponse apportée. On exerce et on valorise dans l’évaluation : l’attention portée à la question posée, son élucidation, l’organisation d’une réponse qui peut être concise, mais qui doit être précise, ordonnée, argumentée, et faire appel de manière pertinente aux éléments les plus déterminants du texte et, plus généralement, aux connaissances acquises pendant l’année. Toutefois, la mobilisation des savoirs ne doit pas être artificielle, l’exercice proposé n’étant nullement un prétexte à la simple restitution de connaissances. »
Il faut donc :
- Définir les termes utilisés.
- Mettre en forme sa réponse.
- Utiliser le texte pour argumenter.
- Utiliser ses propres connaissances pour argumenter
- Ne pas se contredire.
INTRODUCTION.
1. Aidez-vous brièvement du texte pour introduire la question de réflexion.
2. Définissez et clarifiez les termes de la question.
3. A la fin de l’introduction, reformulez la question posée.
DEVELOPPEMENT.
1. Enoncez clairement la thèse que vous défendez.
2. Donnez les raisons qui vous permettent de la défendre (ce sont les arguments). Vous pouvez utiliser vos connaissances.
3. Utilisez le texte plus en soutien.
CONCLUSION.
1. En une phrase, vous répétez votre thèse.
2. Vous évoquez les limites de votre réponse ou les points que vous avez laissé en suspens.
LES TYPES D’ARGUMENTATION :
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Dialectique. Vous pouvez vous opposer à la thèse adverse et la réfuter (par un raisonnement par l’absurde par exemple).
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Analytique. Vous pouvez définir les termes, en saisir les différentes significations, et montrer que vous évitez une confusion courante sur le sujet.
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Aporétique. Vous montrez qu’on ne peut aboutir à aucune réponse possible car les deux opinions contraires sur le sujet se valent (attention, très risqué).
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Doxographique. Vous étudiez différents types d’opinions sur la question pour en adopter une en rejetant les autres.
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Empirique. Vous passez en revue les différents types d’expérience pour noter les conditions dans lesquelles votre thèse est vraie.
LES EXEMPLES
Ils ne peuvent pas remplacer les arguments mais ils montrent que ce que vous dites est ancré dans le réel. Evitez les exemples tirés seulement de votre expérience (ils sont trop limités) et préférez les exemples littéraires ou cinématographiques classiques (il faut savoir ce qui est classique ou non). Et si vous cherchez un exemple original, attention à toujours le présenter de façon neutre pour un correcteur qui ne possède pas la connaissance de cet exemple.
LA QUESTION D’INTERPRETATION :
Voici ce qui est attendu :
« pour ce qui concerne l’interprétation littéraire ou philosophique, l’élucidation du sens du texte proposé. On exerce et on valorise dans l’évaluation : la précision de la lecture du texte, l’attention portée à la langue et à son lexique, aux notions et à leur déclinaison, ainsi que le choix et la présentation des éléments de sens les plus décisifs. On apprécie également l’organisation d’un commentaire qui peut être concis, mais qui doit être circonstancié, argumenté et en prise sur la lettre comme sur l’esprit du texte étudié. »
Il faut donc :
- Faire références à des passages précis du texte (et le citer) pour l’analyser.
- Définir les termes du texte ou expliquer les passages clés pour répondre à la question.
- Mettre en forme sa réponse.
- Justifier son interprétation.
INTRODUCTION.
1. Présentez le texte.
2. Rappelez le problème et la thèse que présente l’auteur.
3. Définissez et clarifiez les termes de la question d’interprétation.
DEVELOPPEMENT.
1. Annoncez clairement la réponse que vous ferez.
2. Utilisez des passages essentiels du texte.
3. Expliquez ces passages en détails.
4. Montrez en quoi ils permettent de répondre.
5. Vous pouvez faire référence à d’autres connaissances pour poursuivre l’explication, et proposez une comparaison.
CONCLUSION.
1. En une phrase, vous répétez votre thèse.
2. Vous évoquez les limites de votre réponse ou les points que vous avez laissé en suspens.
POUR BIEN COMPRENDRE UN TEXTE :
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Cernez bien le genre de texte dont il s’agit (un dialogue, un essai libre, une fable) et le ton du texte (ironique, lyrique, démonstratif).
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L’auteur peut présenter la thèse d’un autre qu’il va critiquer. Il ne faut pas confondre ce qui est présenté avec une certaine distance et ce que l’auteur défend vraiment.
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Soyez attentif aux définitions : l’auteur ne les explicite pas toujours, mais vous devez les inférer par vous-mêmes.
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Il faut comprendre contre qui l’auteur écrit, à quoi il s’oppose. Dans ce cas, le texte a une portée polémique.
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Commencez par ce qui est le plus évident et déduisez-en ensuite ce qui est implicite. On ne comprend pas d’un coup un texte. Parfois, si un passage paraît obscur, on a le droit d’écrire qu’on fait une supposition concernant le sens du texte.