HLP - Humanités

La matière Humanités - Littérature et Philosophie propose de réunir deux matières sous la bannières des « humanités ». Le terme vient du latin « humanitas » qui est le propre de l'homme « éduqué ». Mais alors… ceux qui ne sont pas éduqués ne sont pas humains ? ceux qui font des mathématiques ne sont pas humains ?

L’humanité est à la fois un idéal et une réalité. Nous sommes à la fois des créatures vivantes descendant d’un cousin proche du singe, mais nous devons également nous soumettre à un idéal qui nous élève au-delà de notre condition animale.

Comment ? Les humains parviennent à se transmettre leur expérience passée grâce à des textes. Être un humain, c’est savoir qu’on fait partie d’une humanité plus large que celle que nous pouvons connaître autour de nous. Par conséquent, se donner le devoir de lire ces textes et les comprendre est ce qui fait l’humanité. Pour citer Bernard de Chartres (de l’école néo-platonicienne de Chartres du XI-XIIe siècle), nous sommes « des nains juchés sur les épaules de géants ». 

Nous apprenons du passé, voire nous apprenons à ne pas répéter les erreurs du passé.

Nous pouvons également sélectionner ce qui dans le passé nous permet de comprendre le présent. 

Mais devons forcément suivre aveuglément toutes les leçons du passé ?

Non, nous devons exercer au contraire notre jugement grâce à ces traditions multiples. Nous sommes donc en dette à l’égard de l’humanité passée pour nous avoir permis de vivre aujourd’hui, mais nous ne sommes pas de simples conservateurs de la mémoire d’antan. Tout comme les nains évoqués par Bernard de Chartres puis plus tard par Pascal qui doivent voir plus loin, nous devons progresser. 

Comme Erasme, le grand humaniste du XVe XVIe siècle le disait : « Ce n’est rien de grand de commander à des ânes ou à des bœufs. C’est former des êtres libres dans la liberté qui est à la fois difficile et très beau. »

L’objectif de notre humanité est donc d’être libres.